Octobre Rose : Reprendre le travail après un cancer du sein, un nouveau départ à accompagner

Chaque mois d’octobre, la campagne Octobre Rose rappelle l’importance du dépistage et de la prévention du cancer du sein. Mais au-delà du combat médical, il existe une autre étape, souvent plus silencieuse : le retour à la vie professionnelle.
Après les traitements, après la peur et l’incertitude, vient le temps de la reconstruction — et celle-ci passe souvent par la reprise du travail.


Un retour pas toujours simple

Le cancer du sein touche environ 61 200 femmes chaque année en France. Grâce aux progrès médicaux, le taux de survie à 5 ans atteint 88 %.
Mais guérir médicalement ne signifie pas toujours se sentir prête à “reprendre comme avant”. La fatigue persistante, les douleurs, les effets secondaires, ou encore la perte de confiance compliquent cette reprise.
Selon l’étude CanTo, plus de 20 % des femmes n’ont pas repris d’activité deux ans après leur diagnostic. Pour beaucoup, le travail représente pourtant un repère, un lien social, et une étape essentielle dans le retour à la normalité.

Le rôle déterminant de l’entreprise

L’entreprise peut être un formidable levier de reconstruction.
Au-delà des obligations légales, la qualité de l’accueil et de l’écoute lors du retour est déterminante pour une reprise durable et épanouie.

Cela passe notamment par :

  • des aménagements de poste ou d’horaires adaptés à la situation de la collaboratrice,
  • un dialogue ouvert avec les ressources humaines et le management,
  • une écoute bienveillante des collègues et de la hiérarchie,
  • une sensibilisation des équipes aux enjeux du retour après un cancer.

Accompagner une collaboratrice dans cette étape, c’est reconnaître son parcours, valoriser ses compétences et lui permettre de se reconstruire dans un cadre sécurisant et respectueux.

La visite médicale : une étape clé

La visite de pré-reprise (avant le retour) et la visite de reprise (à la reprise effective) sont essentielles. Réalisées avec le médecin du travail, elles permettent de :

  • évaluer la compatibilité entre l’état de santé et le poste,
  • identifier les aménagements nécessaires,
  • anticiper les besoins d’adaptation dans la durée (source : Ameli).

Ces temps d’échange garantissent une reprise progressive, sécurisée et durable.

Et si Octobre Rose devenait aussi un symbole de renaissance professionnelle ?

Soutenir Octobre Rose, c’est rappeler l’importance du dépistage.
Mais c’est aussi agir pour l’après, pour ces femmes qui, après avoir traversé l’épreuve, veulent retrouver leur place dans la société et dans leur entreprise.
Donner les moyens d’un retour au travail digne, progressif et accompagné, c’est prolonger l’esprit d’Octobre Rose : celui de la solidarité, de la résilience et de la vie.

Retour en haut